The wind of change

Publié le par Malchus

Le soleil se couchait, le ciel s’enflammait, la musique passait.

 

Un de ces moments qui inspire. Roulant à travers la campagne, je tentais de capturer le moment, de l’enfermer quelque part où je pourrai le revivre à nouveau, comme une photo. Vaine tentative.

Un de ces moments où l’univers entier semble vouloir s’exprimer. Le ciel rougissait de plus belle, le vent se faisait entendre, les arbres s’agitaient sous son souffle. Quelque chose existait. Au dessus, en dessous, en nous, dans les cieux ; quelque part. Une force, une supériorité. Un génie, un ensemble, un truc mystique. Un de ces moments où l’on croit en Dieu. 


Un de ces moments où l’on prend conscience, où l’on s’arrête un instant. Tout est clair, limpide. Triste. Ecœurant. Décourageant. Et excitant.
A la radio passait « The wind of change », de Scorpions. Je pense aux changements, passés et à venir. Parfois je les appréhende, parfois je les attends. Je les imagine, dans leur totalité ou leur partialité. Qu’est ce qu’on sera dans un an ? Qu’est ce qu’on sera dans dix ans ? Le flot de questions traditionnelles refait son apparition ; et en son sein l’éternel combat qui oppose le changement risqué au statut quo confortable. Finalement, en cet instant là les interrogations existentielles n’avaient guère de poids face à la vérité, face à l’évidence. Car c’était un de ces moments où l’on comprend que les choix importent peu, au fond. On comprend que la vie s’écoulera, quoiqu’il en soit. Elle s’écoulera, qu’on l’aime ou non. Seule une œuvre nous fera survivre, sans cela l’éphémère triomphera, implacablement.


Un de ces moments qui vous imposent l’humilité. Le monde était là devant moi, insolent et magique, il me donnait une leçon. J’étais en passe de la comprendre ; rien ne durerait, rien ne resterait. 


Carpe diem.

 

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